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SAMETO technifil, futur rouage de l’éolien offshore ?

Quand l’entreprise Sameto Technifil a été rachetée par cinq cadres de l’ancienne société en 2005, 80 % du chiffre d’affaires de l’entreprise venait du marché automobile.

C’est cette dépendance à un seul marché qui a « créé des difficultés », explique Serge Menec, président de Sameto Technifil. Dès la reprise en main de la société de Dinan (Côtes d’Armor), la stratégie de la nouvelle équipe a été de multiplier les marchés, pour ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier.

Maintenant, en 2016, l’industrie automobile ne représente plus que 20 % des sept millions d’euros de chiffre d’affaires de Sameto Technifil. Et Serge Menec l’affirme, sans donner plus de détails chiffrés, « l’entreprise est en croissance » après avoir « réussi à passer au travers » de la crise de la fin des années 2000.

La conception d’équipements servant à la manutention et au stockage représente le coeur de métier de Sameto. On ne l’imagine pas comme ça, mais transporter des dizaines de portières de voiture sans qu’elles s’entrechoquent et en les manipulant au minimum demande de l’équipement complexe.

Serge Menec et ses collaborateurs lorgnent maintenant le marché de l’éolien en mer. « C’est un projet en gestation. Ce serait cohérent que ce soit 15 à 20 % de notre futur chiffre d’affaires », avance avec précaution Serge Menec, qui souhaite que Sameto contribue à la structuration actuelle de la filière bretonne. Des contrats sont à gagner, avec notamment le parc éolien qui se profile au large de Saint-Brieuc.

Pour cela, l’entreprise a « beaucoup investi », depuis un an et demi, dans la formation du personnel et dans les démarches de certification de ses procédés de soudage. « Cela nous donne une vraie qualité », explique Serge Menec.

La stratégie a déjà payé, puisque Sameto a été sélectionné au début de l’année pour fournir des pièces d’éoliennes du parc situé au large de Wisinger, en Allemagne.

Reste à s’imposer en Bretagne. Pour cela, Serge Menec a créé avec quatorze autres sociétés l’association Breizh EMR, un cluster d’industriels désireux de créer « une vraie filière bretonne des énergies marines renouvelables (EMR) », est-il indiqué sur son site internet. L’ambition est claire.